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FOR NO REASON.
16 octobre 2008

007

Il a fallu que je range tout l’appartement. Dans les petits coins, les grands, les endroits de bordel organisé. Ca devait être mes pensées que je visais. Seulement il y a toujours cette foutue lâcheté qui veut que je ne regarde pas souvent à quel point je mets le foutoir en dedans.
Il y avait de la musique, mon baggy en bas des reins, un bandeau dans mes cheveux. Et des allés-retours incessants à la cuisine parce que le thé m’y attendait. Machinalement tourner le sachet dans l’eau fumante et dessiner des volutes les plus harmonieuses possibles.  Encore cette histoire de besoin d’ordre.
D’accalmie.
Parce qu’il a disparu. Oué. Il m’a déjà lâché la main. Mais peut-être que j’étais la seule à avoir pris la sienne. Je m’en fous au final. Je ne suis même pas triste, même pas déçue. J’avais dû inscrire son retour au crayon gris d’une main, une gomme dans l’autre.
C’est tellement simple. Un tout ptit jeu d’écriture. Par contre, ce qui est moins évident c’est de tourner la page sur laquelle on avait dessiné les jolies choses. On voit encore les traits nouvellement promus tas de poussières après le passage énergique du bout de caoutchouc magique. On voit encore ce qu’on ressentait au fond du ventre en y pensant. On voit surtout ses genoux  repliés contre soi, le regard dans le vide, une photo sur la table basse.
Je n’ai jamais été doué pour faire simple. De toute évidence je ne suis pas douée non plus pour faire indolore.

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